Pas de nouvelle, bonne nouvelle !
Deux semaines se sont écoulées depuis notre dernier article. Deux semaines bien remplies par un passage du Rajasthan (Nord de l’Inde) au Kerala (Sud) qui nous aura vu emprunter bon nombre de rickshaws, auto-rickshaws, taxis, bus locaux, trains et avions.
L’Inde est colossale. C’est presque un continent à elle seule. Se déplacer requiert du temps. On n’envisage pas un voyage en Inde pour deux semaines ; cela reviendrait à prendre l’avion tous les 2-3 jours, et passer à coté de rencontres fabuleuses, celle faite dans un bus de nuits avec ce couple de retraités ou au petit déjeuner dans un train avec cette famille de Calcutta.
Il faut au moins une semaine pour s’habituer aux bruits, à la chaleur, à la saleté, aux odeurs, à la surpopulation, aux questions incessantes des locaux et bien sur, à la pauvreté. C’est seulement après qu’on en prend conscience: l’Inde doit grandir en soi, il faut lui laisser le temps.
Anne-Marie s’en est rendue compte durant notre deuxième semaine. Sans doute que le fait d’avoir le Rajasthan y était pour quelque chose. Première étape, Jaipur. Apres 6 heures passées dans un bus gouvernemental, nous pénétrons par les grandes portes de la ville rose, capitale du Rajasthan.
Durant nos 3 jours passés à Jaipur, nous avons eu la chance de résider dans une guesthouse où la nourriture était excellente : Moon Light Palace. C’était un délice, après une journée passée dans les rues de la ville, de pouvoir terminer la journée sur le toit, profitant de la vue, tout en se faisant servir une bière glacée et un curry d’aubergines, le tout dans une ambiance traditionnelle du Rajasthan, le « Pays des Seigneurs ».
Nous avons partagé nos journées entre visites de la ville et ballades dans les petits marchés. Les habitants de Jaipur sont très sympathiques et tous extrêmement fiers de leur ville.
Anne-Marie souhaitait rendre visite à un voyant très réputé de la région. Il paraît qu’il arrive à lire sur la paume de main. Thomas était dubitatif. Malheureusement ses tarifs étaient à la hauteur de sa réputation. Nous faisons alors la connaissance de Vikesh, un conducteur de rickshaw, nous proposant de nous emmener voir un ami, lui aussi voyant. Connaissant les trucs et astuces des conducteurs de rickshaws dans certains coins touristiques de la ville, consistant à nous emmener quelque part pour finalement s’arrêter en chemin chez l’ami de l’oncle de la sœur, qui vend des foulards, chemises et autres, nous déclinons poliment l’invitation. Vikesh se fait pourtant insistant et se montre persuasif. Il nous offre le trajet jusque là en guise de sa bonne foi, et nous nous mettons d’accord sur un prix de 10 roupies (0,15eur) pour le retour.
Finalement il nous dépose devant une boutique de bijoux et pierres précieuses. Ca sent l’enroule à plein nez. Anne-Marie pénètre pourtant à l’intérieur et est reçue par un homme très aimable, parlant parfaitement anglais. Il s’avère qu’en plus de sa bijouterie, l’homme offre des services de voyance. Malheureusement, il requiert l’heure de naissance exacte d’Anne-Marie, afin de garantir la précision de sa lecture. Anne-Marie ne la connais pas et nous repartons bredouille. Nous demandons à Vikesh de nous arrêter au marché Moghul, le marché non touristique de la ville. C’est là que nous achèterons bon nombre de pacheminas et autres châles en soie et cachemire pour nos familles et amis respectifs. La qualité est exceptionnelle et les prix raisonnables.
Nous passons plus de deux heures à comparer les différents tissus et modèles, avant d’aller se faire photographier devant le symbole de Jaipur, Hawa Mahal ou le Palais des Vents.
Le lendemain nous rendons visite à une des institutions de la ville : Lassiwala. Depuis 1944, cette petite échoppe de rien du tout vend des lassis, cette boisson traditionnelle indienne à base de yaourt au lait de buffle. Victime de sa popularité, deux autres échoppes se sont installées juste à coté. Et tenez-vous bien, les deux échoppes portent exactement le même nom. Impensable en Europe. C’est ca aussi, l’Inde.
Le lassi était excellent, un des meilleurs de notre séjour. Crémeux, épais et sucré juste comme il faut.
Le dernier soir, nous décidons de nous rendre au cinéma. Pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du Raj Mandir, la fierté de la nation. Ce cinéma, le plus grand et le plus somptueux de l’Inde, ressemble presque à un théâtre de Broadway par sa taille et ses milliers d’ampoules qui illuminent sa façade.
Aller au cinéma en Inde est comparable à ce que pouvaient ressentir les européens durant les années 50, lorsqu’aller au cinéma était une fête, un grand divertissement. Bollywood, la Mecque du cinéma Indien installée à Bombay, la plus grande productrice de cinéma au monde (plus de 800 films par an) pour plus de 1000 millions de téléspectateurs. Anecdote curieuse quand on sait l’ignorance quasi totale du cinéma indien en Europe.
Le film était entièrement en hindou, nous ne comprenions rien, mais cela faisait partie de l’expérience. Tout est écrit sur le visage des acteurs. L’action se passe à l’écran mais aussi dans la salle. Les gens s’agitent et crient à la moindre cascade ou au moindre baiser échangé. Parfois, une scène du film s’interrompt et le héros se met à danser. Les spectateurs en profitent pour se lever, taper dans les mains et imiter la chorégraphie. C’est extrêmement vivant et drôle. Un véritable show de 3 heures !
Le lendemain nous partons pour Pushkar. Le bus est minuscule et Thomas ne peut pas s’asseoir correctement en raison de l’étroitesse des sièges. Six heures plus tard, nous arrivons dans cette ville sainte de l’Hindouisme où la consommation de viande, d’œufs et d’alcool est interdite. Il fait chaud, très chaud. Plus de 35 degrés. Nous trouvons une petite guesthouse où, pour 300 roupies (4eur) nous disposons d’une chambre correcte, un grand lit, un ventilo et une salle de bains. Cela nous permettra d’avoir un budget « bouffe & activités » plus conséquent. La vue depuis le toit de la guesthouse surplombe la ville, son lac et les montagnes qui l’entourent.
La ville a attiré pendant de nombreuses années des hippies du monde entier. Ils sont encore présents en nombre, mélangés aux indiens venus en pèlerinage au temple de Brahma. L’ambiance de Pushkar est calme et très baba-cool. Les petites ruelles recèlent mille et unes merveilles.
On se promet d’y revenir dans quelques années afin d’y acheter quelques décorations et objets pour notre chez-nous. Notre sac à dos nous limitant fortement, Anne-Marie se laisse malgré tout tenter par quelques vêtements ainsi qu’un petit livre d’écriture.
La chaleur est oppressante et on a vite fait de s’arrêter au coin d’une ruelle pour y boire un jus d’ananas frais ou une lemonada, sorte de mojito sans alcool très rafraichissant. Nous passons la fin de cette première journée près des ghâts, ces endroits paisibles où les gens viennent se baigner et se recueillir, à admirer le coucher de soleil.
Il fait bon vivre à Pushkar et nous décidons d’y rester un peu plus longtemps que prévu.
wow…so wonderful to read of your adventures through the sub continent. India is beautiful and you seem to be engaging with the real world and becoming entranced with it all. Cant wait to read the next installment. Safe journeys….
hello you two,
everything is ok? I just had a look at your pictures and they’r fantastic. In each photo you have a part of colour, dream, travel, fun,…
I hope everything is ok; no illness or any problem during yur travel.
Thomas your Paul Smith is amazing. could you bring me one ? 🙂 and could you also bring me the little sonia; she’s so cute.
So enjoy your trip.
take care
Phiphi from Belgium (alias Zhenun Ye)
xxx
PS: I don’t know if you were already told that Phiphi will become big daddy 🙂
PhiPhi congratulations on the news from both of us! We look forward to visiting the three of you when we’re back in Belgium. Thanks for the nice comments about our pictures, we really appreciate! I am afraid we won’t be stopping by Bangkok anymore so I won’t be able to get you one of those 3$ Paul Smith t-shirt but if you want, I’ll give you mine when I get back, I will probably put on 5kilos in the first weeks and it won’t fit me anymore. Talk soon and take care! T & AM